mercredi 15 février 2012

a. Les différentes thérapies


               1. L'ergothérapie



              Ergothérapie : sbst. Féminin thérapie comprenant activités physiques variées dans le but de permettre l'adaptation des handicapés physiques ou mentaux dans la société.



             L'ergothérapie est originaire de l'Amérique du Nord, elle est apparue au XXème siècle, grâce aux médecins psychiatres qui ont développé l'activité physique comme thérapie avec leurs patients.

Après les deux guerres mondiales, le développement de l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) favorise l'émergence de cette thérapie en France dans les années 1950. De fait, le nombre accru de malades liés aux guerres amène un besoin urgent de professionnels pour réorganiser et réadapter la vie sociale et professionnelle des patients. Dans les années 1970, le concept du handicap voit le jour et l’environnement social est considéré comme un facteur de santé. Il est avéré qu'il existe un lien étroit entre la santé d'une personne, son activité et son environnement. L'amélioration de l'image de l'ergothérapie de ces dernières années favorise son essor important. Cet essor est lié au vieillissement de la population et à l'apparition de nouvelles pathologies (autisme, trouble de l'apprentissage, etc.). Les activités proposées par les ergothérapeutes se trouvent être limitées puisqu'elles ne sont pas remboursées par la Sécurité sociale et sont donc entièrement à la charge des patients. Pour faire appel à un ergothérapeute, le malade doit bénéficier d'une prescription, cependant, les consultations ne sont pas toujours remboursées par la Sécurité sociale.



                « L'ergothérapeute est un professionnel de santé qui fonde sa pratique sur le lien entre activité humaine et santé ». Ils peuvent être ou fonctionnaires de l’État ou bien libéraux. Il existe en France dix instituts de formation pour ergothérapeutes, ces établissements sont privés ou semi-publics. Pour pouvoir intégrer ces établissements, il faut avoir fait sa première année de médecine ou passé un concours, pour lequel il faut être âgé d'au moins 17ans et avoir le bac. Cette formation dure trois ans et alterne cours et stages sur le terrain. L'ergothérapeute est un intermédiaire entre les exigences de la vie quotidienne en société et le besoin d'adaptation du patient. Il examine les effets physiques (lésion, maladies, etc.), les facteurs sociaux et environnementaux. Les rendez-vous sont des entrevues entre le malade et son ergothérapeute. Durant ces entre-vues, ils font des évaluations et des mises en situation concrètes qui permettent au médecin de voir les atouts, les acquis et les faiblesses du patient. L'ergothérapeute se renseigne sur le rôle social, les tâches particulières, la vie domestique, l'école, les loisirs, la famille et le travail du patient, ceci afin d'établir un milieu de vie adapté à ses besoins. Pour ce faire, il préconise des aides techniques, des assistants technologiques, des aides humaines et/ou animalières, voire même une modification de l'environnement, soit du logement et du lieu de travail en contactant directement l'employeur pour trouver des solutions adaptées au patient. Il travaille en étroite collaboration avec le reste de l'équipe soignante, de rééducation et de réinsertion.



                      L'ergothérapie a pour objectif de maintenir, restaurer et/ou permettre les activités humaines de façon sécurisée, autonome et efficace. Elle peut également prévenir, réduire voire supprimer un handicap en comptant sur une habitude de vie et un environnement sain. Ce type de thérapie veut garantir l'indépendance du patient et ceci autant au niveau social que professionnel. Elle peut avoir lieu en milieu hospitalier ou dans des établissements alternatifs comme les centres d’accueil, les foyers ou les hôpitaux de jour. L'ergothérapie prend en charge les maladies mentales ou les infirmités motrices.

               L'ergothérapie rééducative et réadaptative recherche une coordination des mouvements, le réapprentissage d'un acte quotidien ou l'adaptation au port d'une prothèse. Toutes les activités sont manuelles ou artistiques. Elle permet aussi la réadaptation à la vie familiale et/ou professionnelle.

           L'ergothérapie préventive permet d'assumer un handicap ou une maladie et conservant l'indépendance et l'autonomie de la vie quotidienne et sociale du malade. Les activités effectuées sont des tâches de la vie quotidienne comme les soins personnels, le travail et les loisirs. Elles sont sélectionnées selon les besoins de la personne. Ces activités s'effectuent individuellement ou en groupes composés de toutes sortes de personnes (âges et sexes variés). Elle est proposée à des patients de psychiatrie, de neurologie, de rhumatologie ou de rééducation fonctionnelle. C'est un traitement à la fois psychique et physique.


           2. La psychothérapie


            La psychothérapie est le nom donné au soin sur le plan psychique. Ce phénomène trouve ses  origines dans diverses méthodes dont l'analyse psychologique de Pierre Janet, la cure par la parole de Joseph Breuer ou encore l’hypnose et la psychanalyse. Cependant, Sigmund Freud est réellement le pionnier de cette idée. On date les origines de la psychothérapie à la fin du XIXeme siècle.
 Les psychothérapies ont pour objectif de « soigner par l'esprit » des souffrances aussi bien psychiques que somatiques dans le cadre d'une relation psycho-thérapeutique.
      
             Par exemple, dans le cas de la psychothérapie psychanalytique, la personne analysée  (c’est-à-dire le patient) est placée couchée sur un divan de telle sorte qu'elle ne voit pas le psychanalyste. Cette action est conseillée car elle est propice à la détente mais aussi à la régression. Elle permet un accès à la mémoire infantile, aux rêves et surtout à l’association libre ( le patient doit dire tout ce qui lui passe par la tête). Durant toute cette action thérapeutique, le psychothérapeute intervient le moins possible pour favoriser la parole de l’analysé.

             Autre exemple : la psychothérapie  individuelle. Elle diffère de l’exemple précédent pour plusieurs raisons. La principale différence est que l’entretien est fait en face à face. De plus, le thérapeute intervient de manière plus directive.
              Dans le cas du handicap mental, la psychothérapie est un moyen de soulager le patient et d’essayer de le comprendre. Quand la maladie n’a pas de lien avec la physionomie mais seulement avec la psychologie et qu’elle a été déclenchée par un évènement traumatisant de la vie du malade, la psychothérapie est d’autant plus conseillée. De fait, elle va permettre de comprendre les fondements et les origines de la maladie dans certains cas. Cependant, même si certaines maladies (comme la schizophrénie) sont déclenchées durant la vie (contrairement à des maladies comme l’autisme) , toutes les personnes touchées sont prédestinées à en être victimes.




3. Le comportementalisme



Le comportementalisme prend en charge les personnes ayant des difficultés rationnelles (ex. : autisme) et/ou un comportement pathogène (inadapté, morbide ou répétitif). Elle part du principe qu’elle doit aider à modifier le comportement dans le but que le patient puisse s’intégrer dans le milieu où il vit. Le comportement est le reflet du milieu de vie du patient et des conditions dans lesquelles il vit tels que la famille, la scolarité et l’entourage du patient. Le comportementalisme se distingue des autres thérapies parce qu’il n’a aucun besoin de connaître la maladie de la personne. Chaque trouble est traité séparément, cela s’appelle le programme de conditionnement opérant. Ceci ce passe sous contrôle d’infirmiers et/ou d’éducateurs. Le traitement peut être une demande ou un désir du patient qui veut modifier lui-même une habitude. La théorie comportementale est un processus éducatif qui permet d’aider ceux en difficultés psychologiques.

 Avant le début de la thérapie, le patient et le thérapeute passent un contrat sur la durée approximative des soins. La théorie comportementale est que chaque symptôme représente une maladie. Cette théorie s’appuie sur une méthode d’apprentissage et de conditionnement, mettant en place un traitement permettant de changer le comportement handicapant. En effet, lorsqu’un comportement handicapant disparaît, cela s’appelle un processus d’extinction. Pour modifier un comportement inadapté, on utilise l’apprentissage, le conditionnement et le reconditionnement. Dans le cadre d’un entrainement, pour appréhender un ensemble de circonstances, on utilise la théorie du comportement-cible. Avec cette thérapie, on ne cherche pas à interpréter le trouble, mais seulement à aider le patient.

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